Vacances et émétophobie : quand partir devient un défi anxieux

Des vacances… vraiment des vacances ? Pas pour moi…

Bonjour chers membres du groupe et tous ceux et celles qui liront cette chronique en dehors du groupe. Puisque c’est la saison estivale et que plusieurs redoutent les vacances en famille et entre amis, j’aimerais vous partager quelques unes de mes expériences personnelles à ce sujet.


Vacances et émétophobie : un défi souvent invisible

Prendre des vacances estivales et partir hors de chez nous, en camping, en chalet, en hôtel, chez de la parenté, vivre des moments de loisirs en groupe, manger plus qu’à l’habitude, boire plus qu’à l’habitude peut sembler réjouissant pour la plupart des gens qui ne souffrent pas d’émétophobie.

Quand je souffrais d’émétophobie, mes vacances estivales et du temps des fêtes ressemblaient plus à une période de combat qu’un moment de relaxation. J’entrais en terrain inconnu, en terrain ennemi. La menace (de vomir) était partout et plus intense que dans le confort de ma routine et de mon foyer. Oh, j’y allait pareil, je les planifiait pareil ces vacances car je voulais que mes enfants aient une vie des plus normales et enrichissantes et je ne pouvais pas le leur enlever (j’avais au moins cet objectif), mais pour moi, cela me demandait un effort magistral, un don de soi immense et prenait une énergie folle.


Le contraste entre l’apparence et la réalité

Est-ce que j’avais du plaisir? Extérieurement oui, on prenait de belles photos, dans mon intérieur non j’étais trop anxieuse et mon cerveau allait à 200 miles à l’heure, mais mes enfants et mon conjoint oui. Je ne dois pas vous cacher que j’appréciais particulièrement voir mes enfants rire et jouer dans la mer ou la neige selon la saison jusqu’à s’épuiser. Là était ma récompense!!

Mon rôle étant vraiment plus de servir et de m’assurer d’éloigner les risques (de vomir ou de les voir vomir) que de passer du bon temps à faire la farniente… Je dormais peu et très mal, je ne mangeais pas n’importe quoi non plus.


La préparation excessive : un mécanisme de survie

J’avais tout prévu : du désinfectant à main, des lingettes désinfectantes jetables, les antinauséeux. Les repas étaient planifiés pas mal tous à l’avance. Je contrôlais un maximum de facteurs que je pouvais. Control-freak, vous connaissez? En fait, j’étais pas mal en ‘’contrôle’’ dans tous les aspects de ma vie.

Certains diront que c’est triste, oui certes, mais j’ai fait mon chemin, j’ai vécu du mieux que je pouvais avec la souffrance que cette phobie spécifique apportait.


Aujourd’hui : vivre des vacances… pour vrai

Aujourd’hui et depuis quelques années je suis ex-émétophobe. Quand je pars en vacances, je peux vraiment me relaxer et me reposer. J’ai même hâte de partir, j’anticipe positivement les activités à venir. J’ai augmenté ma tolérance à l’imprévu et augmenté ma flexibilité mentale.

Je vous souhaite tous de trouver la paix intérieure et d’améliorer votre situation. Mais je vous comprends, ce n’est pas facile ce que vous vivez, vous n’êtes pas seul.es, d’autres personnes en souffrent et se démènent pour vivre un semblant de vacances…


Un objectif simple pour survivre aux vacances d’émétophobe

Trouvez-vous un objectif simple mais précis : par exemple, voir mon conjoint sourire et profiter des vacances, regarder les enfants rire et jouer, regarder les autres voyageurs profiter et essayer de vous laisser contaminer par eux (contaminer par leur joie) ne serait-ce que quelques minutes.

Et vous pourrez dire que cette année, vous avez réussi vos vacances d’émétophobes.

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1 commentaire

MERCI.

Aurélie

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