Émétophobie : une guérison parsemée d’embûches – Témoignage inspirant

Une guérison parsemée d’embûches

Par Nathalie Thibault — 9 août 2018

Bonjour chers membres du groupe et tous ceux et celles qui liront cette chronique en dehors du groupe. Plusieurs membres du groupe sont en voie de guérison et travaillent fort pour y arriver, mais parfois la vie leur fait une petite jambette ! C’est à ce moment précis qu’il ne faut pas lâcher !

Si vous avez lu la chronique Le jour où tout a basculé vers la guérison, vous avez remarqué que j’avais décidé que là, c’en était assez de cette maudite phobie ! Que j’avais atteint mon point à moi d’exaspération suprême et que je préférais mieux vomir que de mourir à petit feu. Assez, c’est assez !

Et bien, croyez-le ou non, le lendemain matin de cette journée où tout a basculé, j’étais loin d’être sortie d’affaire ! L’émétophobie est pour moi (je parle pour moi) plus un cancer de la pensée qu’un problème physique. Je devais rééduquer ma cervelle récalcitrante à penser comme une personne normale, non-émétophobe ! Fiouf, tout un contrat.

Je vous dirai comment un peu plus tard, mais j’ai pris un évitement à la fois (et croyez-moi, la liste était très, très longue). Je l’ai indiqué sur une feuille de papier (oui, écrire la liste, c’est très important) et je me suis mise dans la tête de tous les rayer ! J’ai pris un rituel à la fois (trouver une toilette, traîner des sacs, dégager la voie vers la salle de bain, etc.) et, encore ici, la liste écrite était longue. Et je me suis encore mise dans la tête de les rayer tous !


Une phobie variable en intensité

Vous savez, je crois fermement que l’émétophobie repose sur un lit d’anxiété et que, suivant l’épaisseur de ce “lit”, l’émétophobie sera plus ou moins présente. Et il y a des items sur ma liste que j’avais rayés qui sont revenus me hanter plus tard !

Pourtant, je croyais être correcte !
J’entends souvent dire ça lorsque je “messenge” (je texte sur Messenger avec des membres en panique). Oui, ça arrive qu’on barre sur notre liste des situations que l’on croit contrôler. Parfois, il suffit d’un autre déclencheur, d’une anxiété plus élevée, d’une fatigue plus intense, d’une fragilité plus prononcée pour retomber dans le panneau du tourbillon des pensées… et vlan ! nous voilà prises de panique et d’anxiété dans le tapis !

OUI, ÇA ARRIVE ET OUI, ÇA ARRIVERA ENCORE DURANT VOTRE PROCESSUS DE GUÉRISON !
Remarquez bien le mot : processus.
Ça veut dire que ce sera étape par étape, jour après jour : un peu mieux, un peu mieux, un peu mieux. Donc, d’être découragée, ok un peu, mais réglez ça au plus vite en vous disant : « Bon, ok, ça ira mieux demain ! »


“Je suis tellement déçue de moi !”

Wooo là ! Déçue ? Pourquoi ? Serais-tu fâchée contre une personne qui a une rechute de cancer ? Non, sûrement pas !
Ton “cancer” de la pensée, il doit être guéri morceaux par morceaux. Et oui, il y a des moments où j’étais surprise de l’intensité de ma réaction sur une pacotille que je croyais réglée.

Je me disais : « Ben voyons Nath, c’est quoi le problème ? C’était pas réglé ça ? Ben coudons, on va faire mieux la prochaine fois ! Fait ton possible ! Tu es en apprentissage. »

Je crois que plusieurs d’entre vous n’êtes pas très gentilles, bienveillantes ou indulgentes envers vous-mêmes. Soyez votre meilleure amie ! Traitez-vous avec douceur.


Ne jamais abandonner

Bref, pour guérir, vous allez devoir accepter des échecs en chemin sans vous décourager. Quelques reculs momentanés, quelques embûches… mais l’important, c’est de ne pas lâcher !

Ne jamais abandonner, car la vie d’ex-éméto en vaut la peine. Croyez-moi !

Nathalie

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