méta-analyse Émétophobie 2025

Émétophobie : ce que révèle une méta-analyse mondiale

Traduction libre et interprétation aidé par l'IA : Nathalie Thibault, microbiologiste agréée.

En 2025, une équipe de chercheurs allemands (Meule, Seufert & Kolar) a publié ce que j'ai compris être la toute première méta-analyse consacrée exclusivement à l’émétophobie dans le Journal of Anxiety Disorders. C’est un moment clé dans la recherche, car jusqu’ici, l’émétophobie était surtout décrite dans de petites études, sans portrait global fiable. En fait, il n'y a a peu près que 100 études scientifiques éparpillées à travers les 50 dernières années...en science C'EST TRÈS PEU D'ÉTUDES! 

Qu’est-ce qu’une méta-analyse ?

Une méta-analyse est une méthode scientifique qui regroupe plusieurs études pour en tirer des conclusions plus solides. Elle permet de répondre à des questions essentielles concernant l’émétophobie : qui est touché, quand, pourquoi et quels symptômes reviennent le plus souvent.

Dans cette étude, les chercheurs ont analysé 31 études, ce qui constitue une première dans ce domaine. Donc, ils ont considérés que sur les peu nombreuses études, les 100, seulement 31 études semblaient fiables pour entrer dans la méta-analyse. 

Quels étaient les objectifs des chercheurs ?

Les auteurs voulaient déterminer :

  • l’âge d’apparition de l’émétophobie ;
  • la répartition femmes/hommes ;
  • le type de vomissement redouté (soi-même, les autres, ou les deux) ;
  • les troubles psychologiques associés ;
  • la prévalence réelle dans la population ;
  • le rôle du dégoût, de l’anxiété et de la dépression.

Résultats principaux de la méta-analyse

Un trouble qui commence dans l’enfance

L’âge moyen d’apparition est de 10 ans. Cela reflète l’expérience de plusieurs membres : “Ça a commencé très tôt”.

Une très forte prédominance féminine

91 % des personnes émétophobes étudiées sont des femmes, ce qui est beaucoup plus élevé que pour d’autres phobies spécifiques.

La peur centrale : vomir soi-même

  • 47 % craignent principalement vomir eux-mêmes ;
  • 11 % craignent voir quelqu’un vomir ;
  • 39 % craignent les deux.

La peur d’être témoin du vomissement d’autrui est donc moins fréquente.

Comorbidités fréquentes

  • anxiété sociale (~16 %) ;
  • dépression (~15 %) ;
  • anxiété généralisée (~15 %).

Les troubles alimentaires apparaissent peu lorsque l’émétophobie est diagnostiquée clairement.

Prévalence dans la population

Les estimations varient entre 0,15 % et 5 %, ce qui démontre que la prévalence réelle est encore difficile à préciser.

Lien important avec le dégoût et l’anxiété

Plus l’émétophobie est élevée, plus on observe :

  • une forte sensibilité au dégoût (r = 0,39) ;
  • une anxiété élevée (r = 0,37) ;
  • une dépression légère (r = 0,25).

J'avais moi-même vu cela dans un sondage que j'avais fait passé à des émétophobe en 2017 plus de la moitié disait avoir un odorat au dessus de la moyenne des gens.

Ce que ça signifie pour les personnes émétophobes

1.Vous n’êtes pas seuls. L’émétophobie est réelle, sérieuse et maintenant documentée scientifiquement.
2. Votre parcours est typique. Début jeune, souvent femme, peur de vomir soi-même.
3. Ce n’est pas un manque de volonté. Les données montrent un profil anxieux et sensoriel (dégoût), pas une faiblesse personnelle.
4. Comprendre le rôle du dégoût aide à mieux orienter les interventions thérapeutiques.
5. Les études doivent continuer, surtout chez les enfants, une population encore peu étudiée.

Il manque...

Quelles thérapies sont bonnes pour l'émétophobie...faudra s'organiser un peu soi-même en attendant plus de détails!

Référence officielle

Meule, A., Seufert, L., & Kolar, D. R. (2025). Emetophobia (fear of vomiting): A meta-analysis. Journal of Anxiety Disorders, 114, 103053. https://doi.org/10.1016/j.janxdis.2025.103053

Traduction libre et interprétation : Nathalie Thibault

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